La patate veut sauter les frontières
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Avec une hausse de 21 % par rapport à 2016, pour atteindre 6 180 500 t, la production française de pommes de terre de conservation (frais et industrie, donc hors plants et fécule) s'envole en 2017. Une croissance due à une hausse des surfaces (131 640 ha) et des rendements (46,95 t/ha). En fécule, si le rendement estimé était au départ faible, il finit dans la moyenne, et les surfaces n'ont pas bougé, à 22 000 ha. Au final, la production est en hausse, à environ 1,5 Mt, car en 2016 les rendements étaient plus faibles. « Le message politique autour de la fécule a fonctionné, se félicite Arnaud Delacour, président de l'UNPT. On a arrêté de perdre des surfaces, et on en a regagné, mais ce n'est pas encore à la hauteur de ce que demande Roquette. » Du côté des débouchés, la France s'est bien positionnéeà l'export en 2017. « La dynamiqueest bonne », résume François-Xavier Broutin, chargé de mission à l'UNPT, avec une hausse au global de 17 % des volumes exportés. En pommes de terre de conservation, les parts de marché prises en 2016 par l'Allemagne ont été regagnées sur l'Italie. « Nous n'étions pas compétitifs sur les prix, analyse François-Xavier Broutin. Aux Pays-Bas, l'export est plus aléatoire, la progression 2017 n'est pas hors norme. En Europe de l'Est, malgré une production assez importante, notamment en Pologne, il y a des pays qui ont souffert des conditions climatiques. La pomme de terre française, compétitive au niveau des prix, est arrivée à bien se placer, idem pour la péninsule arabique. »
Le Moyen-Orient est l'une des nouvelles cibles privilégiées de la filière, qui lorgne aussi du côté de l'Afrique. « Il y a eu des ouvertures sur le Vietnam », ajoute Martin Mascré, directeur de l'UNPT. « Osez l'export » est le mot d'ordre de l'UNPT, et le thème de son prochain congrès national.
Marion Coisne
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